Voyage au Japon
ASPAC 2011
Pour vous faire rêver un peu !
Vous n'avez pas eu la possibilité de venir à une des plus belle exposition du monde ?
PARIS BONSAÏ y était. Au travers de ces quelques photos, Sylvain Delannoy va
partager avec vous ce qu'il à aimer.
De chacun de mes voyages, je reviens plus fort et plus grand, riche de nouvelles
expériences et de connaissances...
A l'époque d'internet ou tous semble simple et facile, je suis heureux de partager
avec vous cette expérience...
Bienvenue au Japon !
Sylvain Delannoy pour PARIS BONSAI
Fin novembre 2011
Paris, Départ pour Tokyo, Le brouillard, il fait froid ! Le Boeing de la JAL (Japan Air Line) est à l'heure,
l'enregistrement se fait en quelques minutes, à la Japonaise ! Efficace ! Décollage midi !
C'est partis pour quelques 12 heures de vol au dessus de la France, L'Allemagne, la République Tchèque,
la Slovaquie, l'Ukraine, La Russie, le Kazakhstan (et c'est long le Kazakhstan!), le Nord de la Chine,
le sud de la Mongolie, l'est de la Chine, la Corée du nord...
J'arrive enfin à Tokyo ! Finalement, c'est pas si loin !
Arrivé à Tokyo, escale rapide car je reprends l'avion à 11h du matin pour Takamatsu. Le temps de reprendre mes bagages, d'enregistrer de nouveau et me voilà prêt pour un autre vol plus court celui-ci de Tokyo vers Takamatsu sur l'île de SHIKOKU. Une fois sur place, je prends mon taxi pour mon hôtel y déposer mes bagages. C'est à deux pas du centre ville, là où se déroule l'ASPAC, L'Asia Pacific Bonsai and Suiseki Convention Exhibition. Celle-ci est exceptionnelle, elle se fait cette année au Japon, berceau du bonsaï tel que nous les connaissons ! En rien je ne devais manquer cette exposition ! J'ai de la chance, elle n'est pas encore ouverte au public, j'ai mon pass, donc je peux m'y balader à loisir.
Chaque exposant prépare son stand. Tous sont soignés, des poteries, des bonsaï, des pré-bonsaï, des yamadori, des livres, des suiseki, des tables, des outils...Un paradis pour tous les Bonsaïka !
Déjà les habitués affluent, peu de touriste pour le moment. Il est attendu prêt de 300 étrangers de tous les pays pour le week-end.
On trouve déjà de tout :
Après un repos bien mérité, un petit déjeuner continental, J'ai trois jours pour le plaisir ! A arpenter les allées de l'exposition, Ça me laisse le temps de faire quelques photos...
Pour se mettre en jambe, un petit stand ou les meilleurs artisans du bonsaï exposent leurs œuvres. L'intérêt est que tout est à vendre ! On veut déjà tout acheter mais j'ai pas gagner au loto !
Un grand choix de tout le Japon, du nord comme du sud ! Beaucoup de variétés différentes...
Une sélection des meilleurs bonsaï toujours bien présenté malgré le peu de place où même les débutants ont leur place !
Les habitués achètent avec un œil expert...
Il y avait un second hall d'exposition, plus destiné à la vente, là j'ai rencontrer les pépiniéristes et ai pu discuter avec eux. Plus accessibles, il répondent simplement aux questions techniques que je pose. Leur travail est tout aussi spectaculaire. Une quarantaine d'exposants uniquement en bonsaï. De quoi faire rêver !
Encore quelques arbres...
Vous l'aurez compris, c'est du haut de gamme !
A tous niveaux, représentants comme exposants ! Entre toute les activités je n'ai pas arrêter de circuler entre les tables, observer les bonsaï, la qualité des tailles, des pincements, les finitions, l'équilibre, ce qui fait qu'au delà des codifications du bonsaï, celui-ci devient une œuvre d'art. Quelque soit sa taille, une émotion se dégage de chaque arbre. C'est parfaitement représenté à cette exposition. Les étrangers (je suis l'étranger) qui sont venus de tous les pays du monde ont le même sens de l'observation, chacun avec ses critiques plus ou moins constructives mais l'engouement général et international est unanime. Le niveau est très élevé.
C'est une grande motivation que de pouvoir observer autant d'arbres en si peu de temps, mais aussi une grande frustration de ne pas pouvoir les acheter et les ramener dans la valise, et oui, les règles d'importations sont draconiennes et nous interdises à titre personnel de les ramener en France sans autorisation phytosanitaire. Heureusement, PARIS BONSAÏ respecte ces règles et y apporte une attention particulière cette année. C'est une règle importante qui assure au destinataire (le client) que le bonsaï est sain et dépourvu de maladie ou de parasite. De plus, en important un bonsaï en France illicitement vous devenez un vecteur de risque et donc un danger pour la nature !
Lors de cette exposition, j'ai rencontrer beaucoup d'importateurs, Européens, Américains, Asiatiques et même d'Amérique du sud. Nous nous sommes tous poser des questions après la catastrophe de Fukushima. Et, pour ceux qui se poses la question, les bonsaï sont-ils radioactifs ? Et, bien, non, et heureusement pour nous !
J''ai eu l'occasion de rencontrer certains maîtres, Les échanges sont toujours simples. On apprends plus sur les uns et les autres et avons partager plutôt sur le monde du bonsaï et les évolutions des techniques dans un cadre purement bonsaï. Le moment n'était pas aux échanges plus personnels. Il est vrai qu'avec les moyens de communication actuel, il est facile de partager le savoir, en particulier sur les méthodes spécifique, soit de cultures, soit d'amélioration.
Une forte évolution est marquée ces dernières années avec le travail sur les Yamadoris, on commence à voir en exposition des arbres d'un style très "actualisé". Pendant la durée de la convention, une cinquantaines d'arbres étaient exposés. Les photos étant interdites, dommage! Mais nul besoin de dire que les arbres étaient de qualité en passant par une mise en scène étaient très soignés. Difficile de communiquer avec les propriétaires ou créateurs, et pas d'information sur chaque arbre, donc je me suis régaler d'une manière un peu égoïste, et c'est un peu dommage...
Mais, sur les stands, on voit aussi une nette amélioration du travail des bonsaï dits "de culture". Ces mêmes arbres que nous importons et que nous pouvons retrouver à la vente chez PARIS BONSAÏ au printemps. Un grand fossé subsiste encore en terme de prix, il est facile de trouver des arbres dans un budget de 70 à 400 € mais très peu entre 500 et 1500 €. Les prix montent très vite. Cela s'explique fondamentalement par le temps de culture. dès que la culture dépasse les 8 à 10 ans, les bonsaï "commerciaux" ne sont plus rentables pour le pépiniériste. Après une vingtaine d'années de culture (et plus), nous retrouvons sur le marché des bonsaï mieux travailler, d'une finition presque aboutie, mais les budgets s'envolent. Pour peu qu'il soit travailler par un maître, les prix se comptent par dizaine de milliers d'euros ce qui en soit est cher mais correspond à un réel savoir faire, une maitrise de la technique, un sens de l’esthétique et évidement au temps de la culture.
Un grand fossé sépare les grands maîtres et les élèves, enfin le croient-ils car en Europe, nous pouvons observer que nos bonsaï sont de très bon niveau même si la comparaison est difficile, le sens artistique est très développé "chez nous" ! De plus, il n'y a pas ce fossé entre ceux qui "savent " et ceux qui "apprennent". En réalité, le monde du bonsaï est bien plus accessible en Europe qu'au Japon. C'est un paradoxe. Dans les deux cas, une vie ne suffit pas pour tous savoir, et nous apprenons sans cesse. Alors en restant humble, on arrive au delà de la notion d'argent à visionner notre futur œuvre d'art, l'avantage, au japon, c'est que nous pouvons nous inspirer de leur savoir faire. Le niveau Européen est très élevé, les maîtres japonais le disent eux mêmes et y participe aussi grâce à leurs multiples interventions auprès des différentes fédérations ou associations de bonsaï. C'est notre avenir !
Et, pour finir, un des plus grands maître en action :
Ici, Kimura en démo sur un juniperus...4 heures de travail...et tous les moyens sont bons ! La démonstration a été réalisée dans le grand amphithéâtre de Takamatsu devant une assemblée internationale très motivée.
Moi-même en bonne compagnie, Kimura, Matsuda, Yoshi...
Profitez de ces quelques photos, et rendez vous au carrefour d'une expo ou au magasin PARIS BONSAÏ !
Sylvain Delannoy pour PARIS BONSAI







































