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Quel outil ? Quelle utilisation ?

 

Un vieux dicton : un bon jardinier a de bons outils ! Cela est particulièrement vrai dans le cadre de la culture des bonsaï.

L’outil est le prolongement de votre main.
Il fera du bon travail et ne remplira son rôle que si vous le maniez correctement. Chaque outil remplit un rôle défini.
La qualité des outils est primordiale.

Nous trouvons sur le marché des outils à tous les prix… comme les bonsaï ! Aussi, oublions les outils importés de Chine en fer blanc qui sont de médiocre qualité. Favorisons les outils importés du Japon essentiellement en acier ou en inox. Les outils en acier sont vendus dans le commerce à partir de 20 à 25 € en moyenne et 50 à 80 € pour les outils en inox qui ne rouillent pas et sont plus doux au toucher.

Les outils japonais sont solides, parfaitement usinés, ni trop lourds, ni trop légers et souvent présentés en deux tailles, ils vous suivront longtemps dans la culture de vos bonsaï.

Testez toujours un outil avant de l’acheter : sa tenue dans la main, s’il ne glisse pas entre vos doigts (même humides), vérifiez les zones affûtées, si les filets des lames se frottent bien sur l’intégralité de la longueur des ciseaux. Vérifiez son équilibre dans la main.

Favorisez un outil serti plutôt qu’un outil boulonné.

Entretenez vos outils régulièrement. Affûtez-les si besoin avec une pierre à eau fine, toujours dans le sens du filet initial (sens de l’affûtage visible sur un seul des cotés généralement). Évitez les machines qui chaufferont rapidement l’acier, cela le rendrait plus fragile à l’utilisation.
Lorsqu’un outil a du jeu dans l’ouverture, ouvrez-le et ; pour les outils sertis, tapez d’un coup franc sur l’axe. Vérifiez à chaque coup porté le résultat. Pour les outils boulonnés, resserrez, éventuellement changez la rondelle. Nettoyez vos outils régulièrement avec un antiseptique (alcool par exemple) afin d’éviter de propager d’éventuelles maladies d’un arbre à l’autre.
Stockez vos outils dans un endroit sec, à l’intérieur. Éventuellement, pulvérisez un peu d’huile ou de graisse en cas de non utilisation prolongée.

Chaque outil a un rôle, mais chacun d’entre eux est complémentaire.
Souvent proposé en deux tailles, choisissez celui qui se tient le mieux dans votre main, le plus ergonomique.
Petite taille pour les petites mains, et grande taille pour les grandes mains. Il n’y a que très peu d’incidence sur le travail de l’arbre entre un grand et un petit outil.

En résumé, les outils du débutant sont les ciseaux, la pince à branche et la pince à fils. Ces outils serviront à la culture et l’entretien de votre bonsaï.

La taille :
Matériel de taille,
Pour la taille, il vous faut des paires de ciseaux et des pinces.

 

-Les ciseaux de paume :
Les ciseaux de paume sont très polyvalents. Ils existent en deux tailles, simplement, les plus petits sont pour les mains les plus petites (asiatiques par exemple !!!) et les plus grands pour les grandes mains. Les ciseaux de paume se tiennent dans la main, puissants, ils peuvent couper des branches allant jusqu’au diamètre du manche. Ils épousent bien la forme de la main, et permettent donc une coupe précise. Il sont peu fatigants à l’utilisation.


-Les ciseaux longs :
Les ciseaux longs à manche large sont intermédiaires entre ciseaux de paume et les ciseaux longs. Souvent en double emploi avec les ciseaux de paume. Ils sont essentiellement plus puissants dans la coupe.
Les ciseaux longs effilés sont eux très précis. Utilisés pour des tailles de précision sur de petites branches ou lors de défoliation. Ils se tiennent plus avec les doigts et moins bien en mains.


-Le sécateur :
Le sécateur se différencie des ciseaux par la présence d’une seule lame et d’un sabot. Son utilisation se rapproche de celle en jardin. Très polyvalent, mais peu adapté au travail de finesse et de précision demandé dans le cadre de la culture du bonsaï. S’adresse aux arbres de jardin essentiellement.`


-Les ciseaux à ébourgeonner :
Les ciseaux à ébourgeonner sont courts et pointus. Ils se tiennent avec deux doigts. Outil précis, ils servent à tailler essentiellement les Juniperus rigida ou autres essences qui ont des écailles ouvertes et piquantes. Les coupes sont alors franches et nettes, ce qui est impossible en pinçant avec les doigts.


-Les pinces :
Les pinces sont utilisées pour les branches les plus grosses,

La pince concave permet de couper parfaitement le long du bois.

L’utilisation de la pince à œil est complémentaire, elle permet à la plaie de se refermer sans former d’excroissance (cal). La pince à branche concave est utilisée pour couper transversalement les branches mortes ou disgracieuses. Ne jamais l’utiliser dans le sens du bois, mais toujours perpendiculairement à la branche conservée. L’angle de coupe est plus ou moins grand. La coupe sera d’autant plus fine. Certaines sont munies de ressort, à éviter !

La pincette à feuilles est utilisée pour des coupes sur des pousses non ligneuses. Parfaite pour les effeuillages ou les tailles d’entretien des jeunes pousses. S’utilise en pleine main par pression du pouce sur l’index, outil précis. A aiguiser souvent.

Les soins post-tailles :

Ils sont très importants.
Le mastic a pour rôle de protéger et d’aider à cicatriser les plaies engendrées par les coupes.

Le mastic solide (sous forme de pâte) importé du Japon est excellent car il est de plus anticryptogamique. Il ne durcit pas, donc permet au cale de se refermer correctement.

Le mastic liquide (en tube, aussi importé du Japon) sèche rapidement, très utilisé pour les arbres à croissance rapide. Plus facile aussi d’utilisation. Se consomme aussi plus vite.
Veillez à ce qu’aucune maladie ne puisse proliférer sur une plaie mal soignée. Un chancre pourrait très vite se développer, et engendrerait systématiquement la destruction du bonsaï. Des insectes comme les cochenilles peuvent aussi se multiplier sous une plaie ou une partie d’écorce décollée.

La ligature :
Amélioration de la forme par la ligature.
Matériel pour ligaturer,

Les fils à ligaturer sont disponibles en plusieurs diamètres, soit respectivement : 1mm ; 1,5mm ; 2mm ; 2,5mm ; 3mm ; 3,5mm ; 4mm ;4,5mm ; 5mm ; 5,5mm et 6mm. Le choix du diamètre est lié au diamètre de la branche à former. Favoriser un gros diamètre à deux diamètres inférieurs. Les fils les plus fins sont fréquemment utilisés pour faire des haubans. Les fils les plus gros nécessitent une bonne poigne ou une pince droite pour la pose. La dépose des fils se fait toujours à l’aide d’une pince à fils en coupant chaque spire.

Ils sont en aluminium recouvert d’une pellicule de cuivre. L’aluminium permet une parfaite malléabilité quel que soit le climat et le temps  d'exposition à l’extérieur, à contrario des fils de cuivre pur qui se durcissent. La fine couche de cuivre remplit son rôle d’anti-oxydant et empêche les mousses, lichens et algues de se développer. Ce détail est très important car nos bonsaï d’extérieur craignent par définition toute forme parasitaire. L’eau restant ainsi le long du bois et de la ligature ; cette dernière, pourrait à court terme devenir un « réservoir » à problème.


-La pince à fils :
La pince à fils est très utile. Elle permet de couper les fils pour la pose, mais surtout de déposer les fils déjà en place sur un arbre sans en abîmer l’écorce. Le bec est court, souvent serti. C’est un outil puissant, vous pouvez couper jusqu'à 6mm de diamètre sans souci. C’est un outil qui doit être assez lourd, gage de qualité.
A noter : Il existe des ciseaux qui sont utilisés pour couper les fils d’aluminium cuivrés. Ces outils sont généralement courts. Le bec est très épais. Ils ont utiles lorsque nous voulons enlever les fils existants de petit diamètre (jusqu’à 2 ou2, 5 mm) sur un arbre très folié.

-La pince droite ou à Jin :
Elle se distingue par deux mâchoires dentelées aux formes légèrement arrondies. Seul le bout des mâchoires est en contact. Elle est très utilisée lors de la pose des fils de gros diamètre (supérieur à 4mm).
Existe recourbée, bien plus efficace ! Aussi, elle permet un écorçage rapide et correct.

-Les tords troncs :
Ils sont utilisés là où les ligatures ne font plus d’effet ou lorsque le diamètre de la branche à orienter est épaisse. Le choisir en laiton si possible avec des branches recouvertes de caoutchouc pour éviter d’abîmer le bois. Attention, cet outil requiert une utilisation rigoureuse. Le résultat de la torsion doit être fait par étapes successives en tournant de 1 ou 2 tours votre vis toutes les une ou deux semaines suivant l’essence travaillée. Veillez à ne pas marquer ou étrangler le bois. Éventuellement, utiliser du raphia en surépaisseur. Il est généralement utilisé pour des mises en forme sur une longue durée.

Le rempotage :
Matériel pour le rempotage,

Les ciseaux de paume se tiennent dans la main ; puissants, ils peuvent couper des branches allant jusqu’au diamètre du manche. Ils épousent bien la forme de la main, et permettent donc une coupe précise. Il sont peu fatigants à l’utilisation.

La pince à fils est très utile. Elle permet de couper les fils pour la pose, mais surtout de déposer les fils déjà en place sur un arbre sans en abîmer l’écorce. Le bec est court, souvent serti. C’est un outil puissant, vous pouvez couper jusqu'à 6mm de diamètre sans souci. C’est un outil qui doit être assez lourd, gage de qualité.

La griffe, munie généralement de 3 dents, est indispensable au rempotage. Griffez votre motte vers l’avant sans coup brusque, vous n’arracherez pas les racines. Favorisez un manche en bois car il se tient mieux si vous avez les mains humides. Les dents ne doivent pas être affûtées.

Le croc à racine, souvent en acier, doit être solide avec une poignée en caoutchouc ou en bois. La dent doit être pointue mais surtout pas coupante. A utiliser pour les grosses mottes. Indispensable pour les bonsaï de grande taille cultivés en pot de culture.

Les pics de rempotage sont généralement en bambou ou en bois (idéal en teck).
Ils doivent être solides, fins et arrondis au bout pour ne pas abîmer les racines. Ils servent à tasser la terre lors du rempotage. Ils permettent aux particules de terre les plus fines de passer dans les méats les plus grands sans asphyxier le sol. Les racines pourront alors se développer correctement.

Le tamis est utilisé pour séparer les différentes particules de terre pour les rempotages. Vous le retrouverez en trois diamètres différents : 200, 300 et 400 mm. Vendu avec trois tamis de sections différentes, soit 2, 4 et 5 mm. Il vous permettra de tamiser vos substrats à votre convenance. Indispensable à tout amateur.

Le balai est fabriqué avec des fibres de cocos. Il est imputrescible. Très pratique pour nettoyer les sols ou les pots, gratter les mousses, lichens ou algues sur les racines et les troncs de nos arbres. De différentes formes, certains sont même utilisés pour enlever les aiguilles mortes sur les pins. Pas indispensable, mais on lui trouve des quantités d’utilité.

Les godets vendus par set de trois tailles ont un rôle pratique lors des rempotages. Munis ou non de tamis. Ils permettent de doser parfaitement les différents sols composant le substrat utile à l’arbre.
Ils sont en inox ou en plastique.
Ce dernier étant moins cher mais beaucoup plus fragile.

Les pelles sont utilisées pour les mélanges à l’identique des gobelets. Souvent plus grandes, elles sont d'avantage utilisées par les amateurs ayant déjà une belle collection de bonsaï.

Les grilles de rempotage se posent sur les trous de drainage au fond du pot. Elles permettent à l’eau de s’évacuer et retiennent la terre.

Elles se fixent au pot en créant une agrafe avec un morceau de fil d’aluminium cuivré de 2 mm de diamètre. Elles resteront au fond du pot éternellement. Vendues par paquet, elles sont solides. Éviter les grilles en fer ou en plastique aux mailles trop petites ou trop grandes. La section idéale est de 5 mm.

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